Il appartient à l’usager de déterminer le type de dispositif d’assainissement qu’il souhaite installer. Mais ce choix doit également s’appuyer sur une étude de sol et sur les contrôles obligatoires réalisés par le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC).

Ce dossier spécial récapitule pour vous les différents types de dispositifs ANC que vous pouvez mettre en place.

Bases théoriques

Dans un souci de compréhension, il s’avère utile de vous fournir quelques notions à propos de l’ANC.

De façon générale, un système ANC est composé :

  • D’un dispositif de prétraitement des eaux usées, communément connu sous le nom de fosse toutes-eaux, où s’accumulent les boues contenues dans les effluents. (La fosse permet de traiter environ 30 % des polluants).
  • D’un système de traitement destiné à épurer les éléments polluants restants (70 %). Il peut s’agir d’un épandage, d’un filtre à coco, d’un système de phytoépuration ou d’une cuve de traitement biologique pour la micro-station d’épuration.
  • D’un exutoire : ce système permet d’évacuer les eaux traitées qui vont soit s’infiltrer dans le sol, soit être rejetées dans un cours d’eau.

Quel que soit le système d’ANC choisi, il utilise toujours le même principe. Plus précisément, il fait appel à des bactéries toujours présentes dans les eaux pour dégrader la pollution dans l’eau.

Les filières traditionnelles

Parmi les filières traditionnelles les plus utilisées, on note la fosse toute-eaux suivie de tranchées d’infiltration, de filtres à sable ou de filtres à zéolithe.

La seconde épuration des eaux se fait donc dans un sol reconstitué qui nécessite souvent une grande emprise au sol, au-delà de 100 m2.

C’est notamment pour cela que ces filières ont tendance à être remplacées par les filières agréées qui sont plus compactes (emprise au sol de moins de 20 m2).

Les filières agréées

Parmi les filières agréées, on retrouve les micro-stations d’épuration et les filtres compacts.

Le filtre compact

Ce système ANC est composé d’une fosse toutes eaux installées en amont, et d’un massif filtrant situé en aval de la filière. Son dimensionnement est réalisé en fonction du besoin de votre logement. Toutes les capacités sont envisageables du moment que le dispositif est agréé pour ce dimensionnement.

Le filtre compact a l’avantage de pouvoir fonctionner en intermittence, sans électricité. Étant très compact, son emprise au sol est de moins de 20 m². De plus, il s’intègre parfaitement à votre paysage et ne requiert que peu d’entretien. La fosse toutes eaux doit être vidangée lorsque le niveau des boues atteint 30 à 50 % de son volume utile.

La micro-station d’épuration

La micro-station possède aussi une fosse toutes eaux et un autre compartiment qui contient un lit bactérien, associé à un système de recirculation des boues. Ces deux compartiments sont généralement intégrés dans une seule et même cuve.

Son dimensionnement est aussi le même que celui d’un filtre compact, et la micro-station est disponible dans toutes les capacités. Pour les micro-stations Tricel, vous pouvez par exemple installer une micro-station de 1 jusqu’à 500 EH.

Pour la micro-station, les bactéries épuratrices sont aérobies et nécessitent un apport d’air pour pouvoir se développer et digérer les matières polluantes dans les eaux. Cette oxygénation est assurée par un compresseur d’air, dont la consommation électrique est d’environ 50 € par an.

La micro-station est la plus compacte des filières agrées (emprise au sol de 5 à 10 m² pour un logement standard). Elle doit être vidangée lorsque le volume des boues dans la fosse atteint 30 %.

Les filières alternatives

Pour finir, sachez qu’il existe actuellement d’autres solutions considérées comme écologiques et économiques.

Il s’agit du massif filtrant planté et des toilettes sèches.

Bien que ces deux solutions permettent le traitement naturel des eaux, elles nécessitent toutefois l’ajout d’une autre filière pour traiter efficacement les eaux ménagères.

Elles ne sont également autorisées que si elles ne génèrent aucune nuisance pour le voisinage. D’ailleurs, le liquide généré ne doit pas être rejeté en dehors de la parcelle, ni présenter un risque de pollution des eaux superficielles ou souterraines.

Quelle filière choisir ?

Le choix d’un tel ou tel dispositif est dicté par des contraintes physiques telles que la nature du sol, la surface disponible, la pente du terrain, etc. Mais il faut également considérer les contraintes financières et réglementaires. Pour vous éclairer dans votre choix, n’hésitez pas à vous rapprocher du SPANC de votre commune.