Si votre logement n’est pas relié au réseau public de collecte des eaux usées, alors vous êtes concerné par ce dossier spécial.
En effet, la loi vous oblige à traiter vous-même vos effluents domestiques, c’est-à-dire les eaux-vannes et les eaux ménagères. Pour ce faire, vous pouvez mettre en place différents types de dispositifs.
Aujourd’hui, nous allons donc vous présenter quelques exemples d’assainissement non collectif (ANC).
Qu’est-ce que l’Assainissement Non Collectif ?
Selon la loi sur l’eau de 1992 et les normes réglementaires qui en découlent, les dispositifs de traitement des eaux usées d’une capacité jusqu’à 20 EH sont considérés comme un système ANC, c’est-à-dire une alternative au tout-à-l’égout.
Deux catégories de filières peuvent alors être installées :
- La fosse toutes-eaux suivie d’un dispositif de traitement par le sol en place ou reconstitué.
- Les dispositifs agréés par les ministères de l’Environnement et de la Santé.
Que vous choisissiez l’une ou l’autre de ces deux options, l’objectif reste le même : collecter, traiter et évacuer les eaux usées domestiques en les éloignant de votre maison, tout en préservant la santé des habitants et l’environnement et en contribuant à l’effort national pour la protection de la ressource en eau.
Dans ce qui suit, nous allons vous présenter trois exemples de dispositifs d’assainissement pouvant être mises en place, dont l’un fait partie des filières traditionnelles et les deux autres des filières dites agréées.
Exemples d’assainissement non collectif traditionnels et agréés
Le filtre à sable : Ce dispositif vient en complément d’une fosse toutes eaux. La fosse assure le prétraitement des eaux avant que celles-ci soient conduites vers un lit filtrant. Ce dernier est une sorte de sol reconstitué avec des graviers et du sable siliceux lavé.
L’épuration des eaux se fait grâce aux micro-organismes qui se fixent sur le sable et qui sont capables de digérer les polluants résiduelles qu’elles renferment après leur prétraitement par la fosse toutes-eaux.
Cette filière peut encore être mise en place pour épurer les eaux selon les normes en vigueur. Pourtant, elle a deux inconvénients majeurs. D’un elle a besoin une très grande emprise au sol (environ 100 m2). De deux, le cout de remplacement du sable au bout d’une dizaine d’années est très élevé (environ 10 000 euros).
Le filtre à coco : Ce type d’assainissement a été conçu pour remplacer les filtres à sable traditionnels. Mais au lieu d’utiliser un lit filtrant, il fait appel à un média naturel (fibre de coco) contenu dans une cuve compacte.
Le substrat naturel permet constitue un support biologique sur lequel des bactéries toujours présentes dans les eaux peuvent se développer et éliminer les polluants non assimilés par la fosse toutes-eaux, et ce, dans un minimum d’espace (moins de 15 m2). Cette filière est aussi intéressante, car elle n’a pas besoin d’énergie pour fonctionner. De plus, le substrat peut être recyclable en compost en fin de vie.
La microstation d’épuration : Comme le filtre compact, la microstation d’épuration est une filière agréée. Elle se présente comme une station d’épuration publique en version miniature. La microstation offre une emprise au sol extrêmement réduite (environ 5m2) et un haut rendement épuratoire (plus de 95 %). Ce qui lui confère un énorme avantage pour les nouvelles habitations avec des terrains réduits, ou pour la réhabilitation de l’assainissement.
Comment bien choisir le dispositif à mettre en place ?
Il ne faut pas oublier que chaque dispositif d’assainissement a ses avantages et inconvénients respectifs. Pour vous faire une idée précise de ce dont vous avez besoin, n’hésitez pas à vous rapprocher d’un spécialiste de l’assainissement ou du Service public de l’Assainissement non collectif de votre commune.