Les eaux usées domestiques contiennent des micro-organismes pathogènes, des matières organiques azotées, phosphorées ou en suspension. Polluées, elles doivent donc être traitées avant d’être restituées dans le milieu naturel, sinon, elles peuvent nuire à la santé publique et l’environnement.

En général, ces effluents doivent être traités par un réseau d’assainissement collectif, c’est-à-dire le tout-à-l’égout. Pourtant, en France, ce réseau n’est pas encore accessible à de nombreux logements. Dans ce cas, leurs propriétaires doivent installer un dispositif d’assainissement individuel pour traiter sur place leurs eaux usées, selon les normes en vigueur.

Si tel est votre cas, voici quelques conseils qui pourront vous être utiles.

L’assainissement individuel est soumis à une réglementation stricte

Lorsque vous envisagez d’installer un assainissement individuel, il est important de choisir le modèle d’assainissement le plus adapté à votre logement.

Avant cela, vous devez toutefois vous adresser au Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) de votre commune et à un bureau d’études. Ce sont les seuls à pouvoir vous indiquer les normes à respecter en matière d’assainissement et vous conseiller sur les différents dispositifs pouvant être installés, les travaux à entreprendre ou encore les entreprises à contacter.

Sachez que la mise en place d’un assainissement est à la fois complexe et règlementée. Selon l’arrêté du 6 mai 1996, l’installation des filières traditionnelles doit par exemple répondre aux normes NF DTU 64.1. Quant aux filières agréées, elles doivent respecter les prescriptions données pour chaque dispositif.

Il est donc fortement recommandé de confier cette opération à une société professionnelle. Celle-ci pourra réaliser l’ensemble des travaux requis selon les règles de l’art (terrassement, raccordements, etc.). Elle peut également vous faire bénéficier d’une garantie décennale, d’une installation conforme et de certaines aides au financement.

Installer un assainissement individuel : quel dispositif choisir ?

Les dispositifs d’assainissement individuels prennent de multiples formes. À première vue, vous avez donc l’embarras du choix. Toutefois, le choix du système à installer dépend des textes législatifs, de la nature du sol, du type de votre logement, etc.

Les dispositifs d’assainissement peuvent être classés en deux catégories : les filières traditionnelles et les filières agréées.

Les filières d’assainissement traditionnelles ont été les plus anciennement installées. Elles se composent d’une fosse toutes eaux – un élément incontournable pour le prétraitement des eaux – et d’un épandage qui a pour rôle d’épurer les eaux usées (surface d’épandage, filtres à sable ou tertre d’infiltration). Même si leur efficacité épuratoire est encore reconnue par les textes légaux, on reproche actuellement à ces dispositifs d’être trop encombrants.

Actuellement, il existe d’autres filières très compactes et agréées par les textes de loi. Les plus connues sont la micro-station (station d’épuration publique en version miniature) et le filtre compact qui fonctionne tel qu’une fosse toutes eaux suivie d’un filtre à sable. À noter que ces deux filières permettent de rejeter directement les eaux usées dans la nature, sans danger pour la santé et l’environnement.

Bref, avant d’installer votre dispositif d’assainissement, n’oubliez donc pas de contacter votre SPANC. Ce service est le plus à même à vous conseiller sur le choix de la filière à mettre en place. Une fois que votre choix est fait, il vous reste à contacter un spécialiste qui le mettra en place selon les règlementations en matière d’assainissement individuel. Bien sûr, la mise en place d’un tel dispositif a un coût non négligeable. N’hésitez pas à vous renseigner sur ce sujet dans d’autres articles sur notre site.