À travers sa gamme de solutions d’assainissement, la marque Eloy Water s’adresse notamment aux habitations individuelles et aux petites collectivités qui ne peuvent pas se raccorder au tout à l’égout.

L’Oxyfix étant l’un des produits phares et de nouvelle génération de la société.

Description de la société Eloy Water et de sa micro-station Oxyfix

Active depuis 1965, Eloy Water est une société spécialisée dans le traitement et la réutilisation des eaux usées. Elle fait partie d’un grand groupe appelé Eloy qui officie dans le domaine du bâtiment, des projets immobiliers et du béton prêt-à-l’emploi.

Présente dans une trentaine de pays, la marque emploie plus d’une centaine de collaborateurs. Son chiffre d’affaires est estimé à plus 15 millions d’euros.

Outre sa gamme de micro-stations Airoxy, destinées à l’assainissement collectif, Eloy water propose également des micro-stations appelées Oxyfix qui s’adressent au marché de l’assainissement non collectif.

C’est un système tout particulièrement inodore, silencieux et qui offre un impact visuel négligeable. Il est aussi très facile à poser, économique et fiable.

Sachez qu’en 3 ans seulement, plus de 15 000 stations Oxyfix ont été installées en France. Cette marque figure donc parmi les acteurs les plus actifs dans le domaine de l’assainissement dans l’hexagone.

Cette filière se décline en deux modèles : ceux comprenant une cuve en béton (Oxyfix C) et ceux disposant d’une cuve en polyester renforcé de fibres de verre (Oxyfix G). Ces deux versions sont disponibles en 9 capacités allant de 1 jusqu’à 20 EH.

La culture fixe immergée : 3 étapes pour épurer les eaux usées

L’Oxyfix traite les eaux en trois étapes, grâce au procédé appelé « culture fixée immergée et aérée ».

Le prétraitement : Tout d’abord, les eaux usées domestiques sont acheminées dans un premier bassin pour permettre aux matières solides de se décanter et former des boues qui se déposent au fond.

Lorsque le volume de ces boues atteint 30 % de celui du décanteur, celles-ci doivent être vidangées.

Parallèlement, les graisses sont aussi séparées de l’eau et flottent en surface.

Le traitement : Une fois prétraitées, les eaux sont envoyées dans un second bassin, dans lequel un support bactérien est immergé.

Des microorganismes vont se développer sur ce support lorsqu’ils sont aérés via un compresseur.

Ils vont ensuite digérer ou liquéfier les matières solides en suspension afin d’épurer les effluents.

La clarification : Ceci étant fait, les eaux transitent vers un dernier bassin dans lequel elles vont subir une dernière décantation.

Les matières solides encore présentes dans les eaux traitées sont ainsi éliminées.

Les boues générées dans ce compartiment sont réacheminées dans le premier décanteur afin qu’il n’y ait qu’une seule cuve à vidanger.

Quant aux eaux épurées, elles sont relâchées dans la nature.

Installation de la micro-station Oxyfix : Quel budget prévoir ?

La mise en place d’une micro-station est un peu coûteuse, mais sachez que c’est un investissement durable.

Pour définir le cout global de l’Oxyfix, nous allons donc prendre comme exemple le cout total généré par un modèle de 5EH sur 15 ans.

  • Prix d’achat du dispositif : Environ 3900 euros,
  • Transport : Environ 150 euros,
  • Pose du système : Environ 2000 euros,
  • Consommation électrique : Environ 900 euros à raison de 5 euros mois,
  • Cout total de l’entretien : Environ 1650 euros sur la base de 110 euros par an.
  • Prix des pièces d’usures : Environ 750 euros.
  • Vidange : Environ 3450 euros à raison de 23 vidanges théoriques en 15 ans.

Au total, le coût global de cette filière s’élève donc à environ 12800 euros pour un logement standard de 1 à 6 personnes sur 15 ans. Ce qui fait d’elle l’une des alternatives les plus économiques en termes d’assainissement.

La mise en place et le fonctionnement d’une micro-station requièrent donc une somme assez importante. Toutefois, sachez qu’il existe des moyens qui vous permettent d’alléger votre budget assainissement. Nous en reparlerons plus tard.

Agréments et certifications

La micro-station Oxyfix répond à plusieurs prescriptions techniques, à savoir :

  • La norme EN 12566 -3 qui concerne les stations d’épuration individuelles inférieures à 50EH, prêtes à l’emploi et/ou assemblées sur site.
  • L’Arrêté du 22 juin 2007 fixant les prescriptions techniques applicables aux dispositifs d’assainissement autonome et collectif recevant une DBO5* inférieure ou égale à 120 kg/j.
  • Les agréments ministériels français N°2015-001(ext01 – ext11) pour le modèle en béton et N°2015-001(ext12 – ext20) pour le modèle en polyester.
  • La Directive 89/106/CEE du Conseil du 21 décembre 1988, dite « directive produits de construction ».

*La DBO5 est une mesure de la quantité de la matière organique biodégradable contenue dans une eau. Selon la directive européenne du 21 mai 1991, l’EH correspond à la charge DBO5 de 60 grammes d’oxygène par jour.

Qu’est-ce que tout cela veut dire ?

En se conformant à ces différentes réglementations, la micro-station Oxyfix peut donc être commercialisée en Europe et en France. Elle peut également être installée dans tout le territoire français en guise de système d’assainissement non collectif à part entière.

Qu’est-ce qui différencie cette filière des autres micro-stations ?

Selon Eloy Water, grâce à sa forme rectangulaire, ce dispositif permet d’optimiser le terrassement lors de son installation. Elle avance également que le modèle Oxyfix C-90® est le seul système d’assainissement autonome à disposer le marquage qualité « Qualité pour le bâtiment » ou QB, délivré par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).

Ces caractéristiques rendent ce modèle de micro-station un peu particulier. Reste toutefois à prouver qu’elles constituent réellement un avantage pour l’Oxyfix.

Par ailleurs, il faut noter que même si la micro-station Oxyfix est disponible en polyester renforcé de fibres de verre, la société propose encore des versions en béton, probablement parce qu’elles acceptent le passage de véhicules légers. Toutefois, ce matériau est de moins en moins privilégié en raison de son poids et du fait qu’il s’use plus rapidement par rapport au plastique. C’est probablement ce qui explique la garantie limitée sur la cuverie de l’Oxyfix en béton. Celle-ci est généralement de 10 ans, sauf si vous enregistrez le produit dans 6 mois suivant la mise en service de la station. Dans ce cas, la garantie est extensible jusqu’à 15 ans. Mais là encore, sachez qu’une cuve en plastique renforcé de fibres de verre peut être garantie sur plus de 25 ans.

Enfin, selon Eloy water, la consommation électrique de l’Oxyfix est de l’ordre de 50 euros par an. Ce coût est moindre comparé à celle de la plupart des micro-stations. Cependant, sachez qu’il existe d’autres modèles aussi performants et moins consommateurs d’énergie que ce modèle.

Quels sont les entretiens nécessaires pour ce dispositif ?

Pour bien fonctionner, toutes les micro-stations doivent être entretenues régulièrement, et le modèle Oxyfix n’échappe pas à cette règle. Cette opération consiste à contrôler l’environnement dans lequel les bactéries qui épurent les eaux évoluent dans les cuves de prétraitement et de clarification.

Lors de l’entretien, qui est généralement réalisé une fois par an, le professionnel va réaliser une série de mesures (niveau des boues, taux d’oxygène dissous, pH, etc.). Ceci, afin de vérifier la performance de votre micro-station et pour planifier les éventuelles vidanges.

En même temps, votre spécialiste va aussi contrôler, entretenir certains composants de la station et les remplacer en cas de besoin.

Pour préserver les garanties de votre système d’assainissement, Eloy Water recommande la souscription d’un contrat d’entretien annuel. Mais vous pouvez aussi faire appel à un spécialiste agréé pour réaliser cette tâche. Dans les deux cas, prévoyez un budget d’environ 200 euros.

Enfin, n’oubliez pas les coûts de la vidange. Elle doit être réalisée lorsque le niveau des boues atteint 30 % du volume utile du décanteur primaire. En moyenne, le tarif de cette prestation vaut 150 à 300 euros et celle-ci doit être réalisée par un professionnel de l’assainissement.

Micro-station Oxyfix : conseils de bon usage

Trop de gens ne sont pas conscients des types de produits qui risquent d’endommager leur micro-station. Et souvent, ce sont des produits qu’ils utilisent dans leur quotidien.

Rappelons qu’une micro-station épure les eaux grâce à des bactéries présentes dans les cuves. Si ces bactéries ne peuvent pas se développer ou sont tuées à cause de certains produits chimiques, cela va nuire au bon fonctionnement de l’ensemble de la filière d’assainissement.

Voici donc une liste non exhaustive des types de produits à éviter pour garder votre micro-station Oxyfix en bon état :

  • Les huiles et les graisses, car elles risquent de se solidifier et boucher les tuyaux de raccordement ;
  • Les produits non biodégradables ;
  • Les médicaments périmés ;
  • Les produits toxiques pour les bactéries (essence, alcool à brûler, peinture, solvants, aérosols, etc.) ;
  • La terre, car elle peut créer plus de boues et augmenter la fréquence des vidanges.

Grâce à ces quelques bonnes pratiques et à l’entretien régulier de votre micro-station, vous allez profiter d’un système d’assainissement qui respecte les normes en vigueur et qui vous accompagnera tout au long de votre vie.

Est-il avantageux de réhabiliter un système d’assainissement avec une micro-station Oxyfix ?

En France, plus de 5 millions de logements sont dotés de systèmes d’assainissement non collectif, dont environ 2/3 se doivent d’être réhabilités dans les années à venir.

Un tel dispositif doit être réhabilité lorsqu’il présente des dangers pour la santé des personnes ou risque de polluer l’environnement. C’est par exemple le cas pour une installation incomplète, sous-dimensionnée ou présentant des dysfonctionnements majeurs.

Le délai de réalisation des travaux est de 4 ans, sauf si vous vendez votre logement. Dans ce cas précis, le délai de la remise aux normes est ramené à 1 an.

La réhabilitation de l’assainissement peut être partielle ou totale. Dans le premier cas, la réfection ne cible qu’un ou plusieurs éléments (fosse toutes eaux, système d’épandage, etc.). Ainsi, vous pourrez économiser en remplaçant tout simplement les équipements défectueux avec des équipements plus performants.

En revanche, si vous deviez faire une réfection totale, vous devrez alors rénover toute l’installation. Installer une micro-station Oxyfix est donc l’une des meilleures solutions pour réduire le coût de l’installation et pour économiser du terrain.

Dans tous les cas, le Service public de l’Assainissement non collectif (SPANC) aura toujours le dernier mot concernant le type de filière à installer en fonction des contraintes de votre terrain.

Les subventions et primes pour micro-station d’épuration

La réhabilitation d’un système d’assainissement avec une micro-station Oxyfix implique des coûts non négligeables. C’est pourquoi certaines institutions publiques ont décidé de mettre en place des subventions et primes qui permettent de financer votre nouvelle installation, sous certaines conditions.

Parmi celles-ci, on compte :

  • Les subventions de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH), jusqu’à 50 % du montant total des travaux. Ce prêt est plafonné à 10 000 euros.
  • La TVA à 10 % sur les frais de matériel et de main-d’œuvre.
  • Le prêt à taux réduit de la Caisse d’Allocations familiales (CAF). Il s’agit d’un prêt qui permet de financer jusqu’à 80 % des travaux. Il est plafonné à 1067,14 euros, avec un taux d’intérêt de 1 %.
  • L’aide de la caisse de retraite (montant jusqu’à 3 500 euros en fonction des travaux à réaliser et de vos ressources).

N’oubliez pas que les collectivités locales (communes, communautés de communes, ou départements) proposent aussi des primes pour la réhabilitation de votre filière d’assainissement avec une micro-station. Il convient donc de vous informer sur ces opportunités financières, car leur montant peut couvrir jusqu’à 60 % du coût total des travaux.

Conclusion

La micro-station Oxyfix d’Eloy Water est une filière d’assainissement agréée. Elle peut donc assurer l’ensemble du processus d’épuration des eaux, depuis leur prétraitement jusqu’à leur rejet dans la nature.

Malheureusement, comme n’importe quelle autre micro-station, ce modèle a besoin d’électricité pour fonctionner et, de ce fait, ne doit pas être installé dans une résidence secondaire. De plus, cette filière n’est pas éligible à l’éco-prêt à taux zéro.

Dans tous les cas, la technologie qu’elle utilise, c’est-à-dire la culture fixée, lui permet d’offrir un haut rendement épuratoire. Ceci fait d’elle l’une des solutions privilégiées pour le traitement des eaux usées domestiques, notamment lorsque vous n’avez qu’un petit jardin ou peu d’espace à consacrer à l’assainissement.