Depuis plus de 35 ans, la marque SIMOP propose des systèmes de traitement des eaux usées domestiques, en faisant appel à la technologie appelée « culture fixée immergée aérobie ». Pour ce type d’assainissement, l’ensemble du traitement est réalisé dans une seule cuve en polyéthylène. Simple et facile à installer, cette filière est adaptée aux logements de 6 à 50 Équivalents-habitants (EH).
Dans ce dossier spécial, vous pourrez découvrir le principe de fonctionnement et le prix de la micro-station Bioxymop.
La micro-station, une alternative aux filières traditionnelles
Pour traiter individuellement vos eaux usées domestiques, vous pouvez choisir entre plusieurs technologies réglementaires. Chacun comporte ses spécificités, ses avantages et ses inconvénients.
Les filières traditionnelles
Une filière traditionnelle est constituée d’une fosse toutes-eaux en amont. Ce dispositif assure la séparation des liquides des matières solides. En général, le volume utile minimal (ou capacité nominale) de la fosse doit être au moins 3 m3.
Une fois débarrassées des matières lourdes qui sont désormais stockées et liquéfiées dans la fosse, les eaux peuvent entrer en phase du traitement.
Cette seconde épuration est réalisée par le sol en place ou via un sol reconstitué avec un lit ou une tranchée d’épandage. L’avantage de ce système est qu’il ne consomme pas d’énergie pour traiter les eaux. Cependant, l’épandage nécessite une grande emprise au sol (plus de 100 m2).
Les filières agréées
Une filière est dite agréée lorsqu’elle fait l’objet d’un agrément des Ministères de la Santé et de l’Environnement. Leur utilisation est régie par des lois. Elle doit par exemple bénéficier d’un numéro d’enregistrement national délivré par lesdits ministères. Ce numéro d’enregistrement doit être publié au Journal officiel et figurer sur l’appareil.
Parmi les filières agréées figurent les filtres compacts et les micro-stations d’épuration. Contrairement aux systèmes avec épandage, les filières agréées sont très performantes, tout en étant plus compactes (emprise au sol de 5 à 15 m2).
Tout particulièrement pour la marque SIMOP, elle a développé sa gamme de micro-stations Bioxymop, ce dont nous allons vous parler aujourd’hui.
Bioxymop : une filière agréée développée par SIMOP
Beaucoup d’utilisateurs se posent actuellement de nombreuses questions sur le choix du type de dispositif ANC le plus adapté pour leur logement. C’est notamment pour cela que l’arrêté du 07/09/2007 a été conçu. Ce texte stipule les prescriptions concernant le choix et l’installation des systèmes d’assainissement non collectif, notamment celle des micro-stations.
La marque Simop a plusieurs années d’expérience dans ce domaine. Elle propose déjà des équipements dédiés aux filières traditionnelles, comme :
- Les fosses toutes eaux,
- Les chasses à auget,
- Les boîtes de répartition et de bouclage,
- Les pompes de relevage des eaux claires et eaux usées,
- Etc.
Grâce à de nombreux essais, la marque a également pu développer une nouvelle génération de micro-stations dénommées Bioxymop. Cette gamme de produits est conforme aux normes européennes EN12566-3 et à l’arrêté du 7 septembre 2009.
- Agrément N° 2012-001 pour le modèle Bioxymop 6EH,
- Agrément N° 2012-001-mod01-ext01 pour le modèle Bioxymop 9EH,
- Agrément N° 2012-001-mod01-ext02 pour le modèle Bioxymop 12EH.
Elle peut donc être commercialisée et installée en France pour remplacer la fosse septique, la fosse toutes-eaux, le bac à graisse, le filtre à sable, l’épandage, le tertre d’infiltration, etc.
De plus la loi l’autorise à rejeter directement les eaux usées traitées vers le milieu naturel, tel qu’un fossé ou un ruisseau.
En termes de fiabilité du matériel, la marque propose une garantie de 15 sur sa cuverie et de 1 an sur ses éléments électromécaniques. Pour en bénéficier, l’ensemble des consignes d’entretien doit toutefois figurer dans le carnet d’entretien de la micro-station. De plus, un contrat d’entretien devra être souscrit auprès d’un professionnel agréé par la société dès la mise en service de la filière.
Fonctionnement
La cuve en PVC de la micro-station Bioxymop est répartie en trois compartiments dans lesquels se déroulent trois étapes distinctes :
La décantation
Les eaux arrivent dans le premier contenant appelé décanteur pour séparer les éléments solides en suspension et les matières flottantes (graisses…). Les boues qui se déposent au fond sont ensuite digérées par des bactéries anaérobies afin d’en diminuer le volume.
La réaction biologique
Depuis le décanteur, les eaux sont envoyées vers le second compartiment et seront mises en contact avec des microorganismes flottants et avec ceux qui sont fixées sur un support filtrant. Dans ce milieu aérobie (alimenté en oxygène par un compresseur d’air), les bactéries se développent et consomment les pollutions restantes dans les effluents domestiques.
La clarification
Après ces deux étapes, les eaux traitées subissent une clarification finale dans le dernier compartiment. Les boues qui y sont encore présentes sont ainsi séparées du liquide. Une partie de ces boues seront renvoyées vers le bioréacteur tandis que l’eau épurée est rejetée dans la nature.
Pourquoi choisir cette filière ?
Les atouts de la micro-station Bioxymop sont nombreux. Parmi tant d’autres, on cite :
- Sa très faible consommation électrique (190 kWh/an),
- Sa faible emprise au sol (à partir de 3,6 m2)
- Sa faible profondeur d’enfouissement (environ 2 m)
- Sa fréquence de vidange espacée et son coût d’entretien réduit,
- La possibilité de l’installer en présence de nappes phréatiques,
- Sa tolérance aux variations de charges
- Etc.
De plus, la micro-station Bioxymop est livrée prête à poser. Ceci permet donc de faciliter son installation sur de nombreux types de terrain : en présence nappe phréatique, sol argileux ou limoneux, terrain réduit, etc.
Attention toutefois, car la règlementation française n’autorise pas l’installation de ce dispositif dans une résidence secondaire. Même s’il a tout pour plaire, il nécessite une alimentation permanente en électricité. En cas de coupure pendant un temps trop long, la flore bactérienne présente dans la micro-station ne sera pas alimentée en oxygène et elle risque donc de se dégrader.
De plus, cette filière est généralement sensible aux importantes variations de charge, c’est-à-dire qu’elle ne supporte pas les occupations très fluctuantes de l’habitation. Cela ne veut pas pour autant dire que vous ne pouvez pas recevoir des amis. Mais si la résidence accueille plus de 5 personnes que prévu pendant de longues périodes, votre micro-station n’arrivera plus à traiter efficacement vos effluents domestiques.
Prix de la micro-station Bioxymop
La gamme de micro-stations SIMOP est disponible en 3 modèles pour répondre aux besoins des habitations individuelles (6, 9 et 12 EH) et en 7 modèles pour les résidences semi-collectives (21, 25, 30, 35, 40, 45 et 50 EH).
Le prix du dispositif peut donc varier en fonction de son volume.
En réalité, il est un peu difficile de trouver beaucoup d’informations concernant le prix de micro-station Bioxymop. La raison est que la marque française propose tout ce qu’il y a de plus classique en matière de micro-station à culture fixée.
À titre informatif, sachez toutefois qu’un modèle de 6 EH, c’est-à-dire une dimension adaptée aux logements standards, est accessible à partir de 6 650 euros. Pour un volume de 9EH, prévoyez un budget d’environ 12 000 euros.
Comment faire pour installer une micro-station Bioxymop ?
Avant de commencer le projet de construction ou de réhabilitation de votre dispositif d’assainissement, il est indispensable de le concevoir et d’en informer le SPANC de votre commune.
Une étude de faisabilité doit ainsi être réalisée. Le document qui sera produit à l’issue de cette opération sera joint à votre demande d’autorisation.
La demande doit mentionner :
- Le dimensionnement de l’appareil,
- Les textes de références,
- Les entretiens à faire,
- Le rappel des obligations,
- Le procédé de mise en œuvre,
- Etc.
Une fois votre dossier validé, vous pouvez alors acheter votre micro-station Bioxymop. Dans ce sens, vous devez aussi remettre au SPANC une déclaration d’ouverture des travaux. Une fois les travaux effectués, et avant le remblaiement du système, vous allez déposer une déclaration d’achèvement des travaux auprès du SPANC.
Il fallait aborder les démarches relatives à la mise en œuvre de l’installation parce que cela génère aussi des coûts plus ou moins importants. L’étude du sol, réalisée par un bureau d’études, vous coûtera par exemple 200 à 500 euros.
Avant de donner suite à votre demande d’autorisation, un délégataire du SPANC va également faire un contrôle sur terrain de votre installation. Sa prestation vous sera facturée entre 30 et 350 euros.
Enfin, après le dépôt de la déclaration d’achèvement, le SPANC va procéder à un autre contrôle pour s’assurer du bon achèvement des travaux. Prévoyez 90 à 200 pour cette intervention.
Conclusion
Bien qu’elle se présente comme une micro-station à culture fixée classique, le Bioxymop affiche un haut rendement épuratoire. Ce qui fait d’elle l’une des solutions à recommander pour assurer intégralement le traitement des effluents des résidences individuelles.
Le prix d’une micro-station est souvent le principal obstacle à la mise en place de ce dispositif très compact et très performant. En ce qui concerne le modèle Bioxymop, on peut toutefois dire que son coût global se trouve dans la moyenne en France.
Cela ne vous empêche pas toutefois de demander le plus de devis possible à d’autres fabricants. N’oubliez pas que, pour des modèles qui ont des prix quasiment similaires, il existe d’autres détails qui vous permettent de trancher entre deux marques de micro-station (fabrication française, technologie utilisée, options, garanties, etc.).